Baisse des impôts en 2009

baisse des impôts à Romainville en 2009 !

vendredi 13 février 2009 

Madame, Mademoiselle, Monsieur,

Comme vous, je suis préoccupée par les conséquences conjointes de la crise financière et des choix gouvernementaux sur notre vie quotidienne : le gel des revenus du travail ; la flambée des prix à la consommation ; l’augmentation du chômage ; l’aggravation de la précarité ; les atteintes aux droits sociaux ; la réduction de la protection sociale…

Comme vous je suis consternée par les options prioritaires du gouvernement face à cette situation.

Il engage des milliards d’euros d’argent public pour simplement « renflouer » les grands groupes sans contrepartie encadrant le système financier. Les fautes de gestion et les manquements financiers de la sphère privée creusent ainsi la dette et les déficits publics de l’État, qui servaient pourtant de prétexte pour ne pas soutenir le pouvoir d’achat de nos concitoyens.

Il dégage d’autres milliards par la disparition de la taxe professionnelle. Une réforme pour soutenir les petites et moyennes entreprises aurait été plus juste et plus judicieuse. L’annonce entraîne, d’un côté, la perte de ressources considérables aux collectivités et, de l’autre, une nouvelle exemption de toute contribution et responsabilité des mêmes grands groupes.

Comme vous, je déplore que ce gouvernement ne s’appuie que sur la ponction des citoyens et des collectivités pour financer ces logiques résolument capitalistes.

Il poursuit invariablement l’affaiblissement et le démantèlement des services publics, la réduction des emplois et des moyens publics…

Il programme méthodiquement le désengagement de l’État et le transfert des charges aux collectivités. Ces collectivités qui contribuent à la croissance et l’emploi en assurant près des trois quart des investissements publics que l’État prétend vouloir soutenir.

Avec vous, je veux - avec les moyens qui sont les nôtres et la cohérence tranquille de nos engagements - préserver Romainville et les Romainvillois des méfaits de cette crise financière mondiale et de ces politiques gouvernementales.

Avec vous, je refuse de prendre comme prétexte le difficile contexte actuel pour dévier des engagements qui nous lient et des convictions que nous partageons.

En dépit de la crise, nous continuerons à promouvoir un haut niveau de nos équipements et de nos services publics ; à améliorer sans cesse notre cadre vie et notre qualité environnementale ; à développer notre attractivité pour les entreprises et les emplois ; à maintenir notre priorité éducative et notre vitalité culturelle pour tous…

Contre la crise, nous avons choisi – en renforçant, à la fois, la rigueur, l’équilibre et la santé de nos finances locales – de redonner du pouvoir d’achat aux citoyens-contribuables de Romainville.

Nous avons décidé, pour 2009, de diminuer de 2% la part d’imposition de la Ville.

Avec vous, la crise ne remettra pas en cause l’ambition sociale et la République équitable dans notre ville.

Veuillez croire, Madame, Monsieur, en ma considération.

Votre Maire

Corinne VALLS

Vice-présidente du Conseil général
de la Seine-Saint-Denis